Les convictions qui ont guidé ma production se sont cristallisées en quatre petites années, 1975-1979:

1975 - Cycle d’aménagement et d’urbanisme de Science Po ->Les défis économiques, écologiques et sociaux du XXI^e siècle vont se jouer en grande partie dans l’organisation des villes et des territoires.

1976 - Premières collaborations avec l’institut de prospective Futuribles -> L’écologie sera le grand défi du XXI^e siècle.

1978 - Je participe à un programme de recherche économique « croissance et emploi » organisé par la DGRST. Je réalise, pour le Ministère du Travail, la première étude sur la création d’emploi grâce aux énergies renouvelables - > Il est possible de concilier écologie et activité économique.

1979 - J’acquiers mon premier micro-ordinateur. C’est un nouveau choc. Je développe, avec un ami ingénieur, des logiciels de calcul pour les installations solaires - > Je commence à écrire « la société soft », livre qui anticipe ce que sera, vingt ans plus tard, la révolution numérique.

Ma production n'a, par la suite, fait que développer et affiner ces convictions initiales:

• Il est techniquement et économiquement possible de diviser par quatre notre consommation d'énergie fossile en améliorant notre qualité de vie  C'est le principe de la ville frugale.

• La méthode politique qui permettra de relever ce défi devra combiner des innovations techniques, urbanistiques, sociétales et politiques. Elle fonctionne par tissage et non par projection d'idéologies.

• C'est à l'échelon local que s'invente aujourd'hui cette méthode politique.

• La cité politique est confrontées à un autre modèle, la ville service numérisée, gérée par des algorithmes et contrôlée par les GAFA

• Il existe un désir d'écologie qui a considérablement progressé depuis 1978 et qui intéresse désormais plus de la moitié de la population. Entre ce désir et son expression politique, l'écart est abyssal.